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Mi-saison 2012-2013 : Semaine 4

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Je vous refais le coup de la “semaine”, alors qu’il n’y avait qu’une nouveauté ces 7 derniers jours. Vu que ce n’est pas de ma faute, et qu’aucune série ne mérite d’être ignorée, j’en fait quand même un post. La dernière fois, coup de pot, c’était The Following, une série sur laquelle il y avait pas mal de choses à dire. La seule fraîcheur, cette fois-ci, s’appelle Monday Mornings. C’est la dernière œuvre de David E. Kelley, un nom, le créateur de Ally McBeal, The Practice et Chicago Hope, donc ça mérite bien un avis…

MONDAY MORNINGS (TNT)

De quoi ça cause. Tous les lundis matins, les chirurgiens d’un grand hôpital de Portland (Nord Ouest des États-Unis) se réunissent dans son amphi, pour se faire taper sur les doigts par leur chef, et faire leur autocritique face à leurs collègues — surtout quand un de leurs patients est mort, ce qui arrive malheureusement souvent. Le reste du temps, c’est la routine : découpages de crânes, ouvertures de poitrines, presses ensanglantées, larmes, etc.

Comment je la sentais. Pas si mal. David E. Kelley n’est pas un roi de la subtilité scénaristique, mais je reste attaché à Ally McBeal et à Boston Public (et j’ai aussi aimé, évidemment, Boston Legal). Et puis, il a prouvé avec Chicago Hope qu’il savait y faire en série médicale. Le casting comporte quelques acteurs connus et reconnus (Ving Rhames, Afred Molina), et un ancien de Battlestar Galactica (Jamie Bamber), ce qui ne peut pas faire de mal. Et puis, le genre médical “pur” est en crise, alors une bonne vieille plongée dans les couloirs d’un hosto, pourquoi pas.

Ce que je pense du pilote. Sortez les violons. Ou plutôt, les pianos. Monday Mornings est une série médicale, avec tout ce qu’il faut dedans, mais c’est surtout un gros mélo. Trop gros pour moi. Les figures du genre sont respectées : on opère, on court, on suture, on diagnostique, on prend l’air concentré devant des scanners, on ne dors pas. Il y a là quelques personnages pas mal du tout — j’aime bien le médecin asiatique, cassant et tordant à la fois, et celui incarné par Rhames, gros ours mal léché mais attachant — et l’histoire est suffisamment enlevée pour qu’on ne pique pas du nez. Le bât blesse en revanche sérieusement quand tout le monde se met à larmoyer et à se tortiller sur son fauteuil de salle d’attente. Kelley n’a visiblement pas compris que la mort d’un enfant n’a pas besoin de ralentis et de pianos pour terrifier et émouvoir. A force de trop en faire, Monday Mornings coupe l’envie de verser une larme. Elle commet aussi une belle erreur : son propos, c’est de nous faire comprendre (comme si on ne le savait pas déjà) que les médecins sont faillibles, notamment en les jetant dans l’arène des “M&M”, ces réunions critiques du lundi matin. Mais, simultanément, elle transforme cette fragilité, ces blessures, en un attribut héroïque — on se relève, et on retourne au bloc, au ralenti s’il vous plait. Joli paradoxe, autre conséquence (fâcheuse) du mélo.

Ma note : 4/10, pour la bonne tenue des acteurs et des séquences de bloc, et aussi parce que les dernières séries médicales en date était tellement mauvaises (Do No Harm, The Mob Doctor) qu’en comparaison, Monday Mornings n’est pas si mal.


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